Lart de la guerre économique : surveiller, analyser, protéger, influencer / Christian Harbulot; Auteur(s) Harbulot, Christian (1952-.) Publication. Versailles VA éditions DL 2018; Description matérielle. 1 vol. (151 p.) : couv. ill. en coul.; 21 cm; Collection. Guerre de l'information; ISBN. 979-10-93240-72-5; EAN. 9791093240725; Appartient à la collection. Guerre de l'information
60 % Selon un rĂ©cent sondage, 60 % des AmĂ©ricains sont favorables au principe de neutralitĂ© du Net. La nĂ©cessitĂ© de partir Ă  la conquĂȘte du monde immatĂ©riel La naissance du monde immatĂ©riel est attribuĂ©e aux Etats-Unis d'AmĂ©rique. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, la rĂ©volution informatique instaure une course Ă  l'innovation technologique quasi-permanente. Dans le mĂȘme temps, les risques d'affrontement nuclĂ©aire incitent le DĂ©partement de la DĂ©fense amĂ©ricain Ă  trouver des parades pour prĂ©server le fonctionnement des communications militaires. Dans un premier temps, une agence dĂ©pendant du Pentagone, la Darpa Defense Advanced Research Projects Agency, est missionnĂ©e pour concevoir un systĂšme de communication capable de rĂ©sister aux effets d'une attaque nuclĂ©aire. Cette dĂ©marche aboutit en 1968 Ă  la mise en place d’un rĂ©seau dĂ©centralisĂ© nommĂ© Arpanet. Son principe repose sur l'interconnexion d'un ensemble d'ordinateurs et sur un nouveau mode de transferts de donnĂ©es par commutation de paquets. Durant ces annĂ©es de recherche, des liens sont tissĂ©s entre le monde militaire et certaines universitĂ©s qui vont profiter de ces Ă©changes pour crĂ©er l'embryon d'un rĂ©seau informatique. D'autres Ă©quipes mĂšnent des recherches sur des terrains similaires. [...] Les Etats-Unis furent trĂšs tĂŽt confrontĂ©s aux questions stratĂ©giques que posait ce nouvel Ă©chiquier. Les risques de pillage technologique par l'URSS et ses pays satellites du Bloc de l'Est lĂ©gitimĂšrent le dialogue que l'appareil de DĂ©fense et des agences de renseignement telles que la National Security Agency NSA ont tissĂ© avec les universitĂ©s et les entreprises en cours de crĂ©ation dans le secteur des technologies de l'information. Ce lien objectif facilite les Ă©changes d'information entre le monde militaire et civil. Il en dĂ©coule une sorte d'esprit de connivence qui se traduira par la suite par des synergies durables entre les crĂ©ateurs de start-up et les garants de la stratĂ©gie de puissance amĂ©ricaine concernant le monde immatĂ©riel. L'ouverture d'Internet et sa frĂ©quentation croissante par toutes les nationalitĂ©s oblige le Pentagone Ă  crĂ©er en 1983 le rĂ©seau spĂ©cifiquement militaire Milnet. Cette dissociation entre les objectifs purement militaires et l'appropriation d'Internet par le monde civil conduisent les autoritĂ©s amĂ©ricaines Ă  reconfigurer leur approche du rĂ©seau. A partir de 1977, elles confient sa gestion Ă  une agence civile, la National Science Foundation NSF, qui doit aider les jeunes universitaires Ă  finaliser des projets de recherche dans le domaine. Le monde militaire conserve un droit de regard important sur la gestion quotidienne d'Internet par le biais d'un service de la Darpa, l'Assigned Numbers Authority IANA. Les Etats-Unis ont exercĂ© une mainmise sur le systĂšme par la localisation sur leur territoire de dix des treize serveurs racines mondiaux. Ils ont ajoutĂ© Ă  cette maĂźtrise de l’infrastructure du contenant, un droit de regard sur l'attribution des adresses IP. Dans un premier temps, il s’agissait d’une dĂ©marche directe par l’intermĂ©diaire de l’administration fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine des tĂ©lĂ©communications, rattachĂ©e au ministĂšre du commerce. Mais la croissance exponentielle des internautes de tous pays a obligĂ© les États-Unis Ă  se faire moins voyants en passant par une dĂ©marche plus indirecte pour prĂ©server leur avantage en termes de puissance politique. En 1998, ils créÚrent pour la circonstance une sociĂ©tĂ© privĂ©e, de droit californien, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers ICANN. Cet organisme a d’emblĂ©e un pouvoir d’influence important, puisque c’est lui qui attribue les noms de domaine au niveau mondial. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, des voix se sont Ă©levĂ© en Europe et en Asie pour dĂ©noncer l’emprise des États-Unis sur Internet. L’ambassadeur amĂ©ricain David Gross y a rĂ©pondu lors du sommet de Tunis de novembre 2005 en dĂ©clarant qu’il s’agissait d’une question de politique nationale » afin de prĂ©server la libertĂ© informationnelle des États-Unis. Si cette polĂ©mique a eu le mĂ©rite de soulever la question fondamentale de l’avenir d’Internet en tant qu’instrument de puissance, elle n’a pas pour autant ouvert le dĂ©bat sur la conquĂȘte du monde immatĂ©riel. Une annonce est passĂ©e quelque peu inaperçue lors du second mandat du PrĂ©sident Bill Clinton, quand les autoritĂ©s amĂ©ricaines exprimĂšrent le souhait d’avoir le leadership mondial sur le commerce de l’information privĂ©e. Ceci est un extrait du livre L'art de la guerre Ă©conomique Surveiller, analyser, protĂ©ger, influencer » Ă©crit par Christian Harbulot paru aux Éditions VA Press. ISBN-13 979-1093240725. Prix 14 euros. Reproduit ici grĂące Ă  l'aimable autorisation de l'auteur et des Éditions VA Press. A dĂ©couvrir LabibliothĂšque du Service historique de la DĂ©fense est l’une des plus grandes bibliothĂšques patrimoniales spĂ©cialisĂ©es en histoire militaire. Ses collections sont dĂ©ployĂ©es sur plusieurs sites : Vincennes, Brest, Cherbourg, Lorient, Rochefort, Toulon et ChĂątellerault. Elle rĂ©unit plus de 900 000 documents (ouvrages et pĂ©riodiques Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothĂšques et institutions qui l'ont acquis dans le cadre de l'offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra Ă©galement ĂȘtre achetĂ© sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposĂ©s sur cette page. Extrait du texte Sur les corps, sur le territoire, dans les formes mentales, dans la sociĂ©tĂ© tout entiĂšre, la guerre laisse des traces lĂ  oĂč elle passe. LiĂ©e au passĂ©, la mĂ©moire dĂ©finit ce dont on se souvient, individuellement ou collectivement, parfois aussi ce qui reste ruines, reliques, cicatrices
. La mĂ©moire appartient aux tĂ©moins, mais elle leur Ă©chappe inĂ©vitablement et vient nourrir la mĂ©moire collective, ces reprĂ©sentations du passĂ© proche ou lointain que partagent les membres d’une communautĂ©, d’une nation. Ainsi, on peut investir la mĂ©moire intime, familiale, nationale d’un Ă©vĂ©nement sans en ĂȘtre le tĂ©moin direct, Ă  l’exemple du travail de Pierre Buraglio sur le soldat de 1914-1918 Buraglio 2011. Des livres, des Ɠuvres, des films peuvent ĂȘtre Ă©crits, rĂ©alisĂ©s, tournĂ©s sur le thĂšme de la Grande Guerre ou de l’Holocauste sans pour autant ĂȘtre des tĂ©moignages. Le plus important est peut-ĂȘtre de distinguer les Ɠuvres qui viennent interroger la conscience humaine, poser question, de celle... Lire
Puisla Seconde Guerre mondiale Ă©clipsera la Grande Guerre pendant un temps, mais celle-ci fera un retour au cinĂ©ma dans les annĂ©es 1960-1970, dans une vision plus transgressive et plus antimilitariste encore : dans le contexte de la dĂ©colonisation, la guerre de 14-18 permet de dĂ©noncer d’autres conflits. Enfin, dans les annĂ©es 1990, avec le retour de la guerre en Europe
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LArt de la Guerre Chez les Parasites. C'est l'histoire de cinq personnes et d'un étrange animal. Leurs destins se croisent au sein d'une grande maison qui, quelque part, est le sixiÚme per. Plus de détails . Lire le résumé complet Lire un extrait . Chargement Veuillez patienter. Référence : 222575. Reliures : Dos carré collé. Formats : 14,8x21 cm. Pages : 310. Impression : Noir et
Programmes scolaires français Histoire, Arts - 3e, 1re ‱ Équivalence canadienne Secondaire, 2e cycleIntroductionLa PremiĂšre Guerre mondiale modifie profondĂ©ment le regard que portent les artistes sur la guerre, ces derniers dĂ©laissant petit Ă  petit une forme d’exaltation pour une dĂ©nonciation de la violence et de la barbarie. Longtemps, en effet, l’art a cĂ©lĂ©brĂ© le courage, le patriotisme et le sacrifice de soi, au travers de hĂ©ros illustres – comme ceux de l’Iliade – et la guerre a inspirĂ© les artistes de tout temps, Ă  travers toutes les pĂ©riodes. Cette inspiration est aussi due au fait que les Ɠuvres qui traitent de la guerre Ă©taient souvent des commandes, afin de valoriser un gouvernement ou un homme. Par ailleurs, avant que n’apparaisse la conscription, en 1914 – et Ă  de rares exceptions –, les artistes contemporains des guerres qu’ils reprĂ©sentaient n’y participaient pas eux-mĂȘmes. Pour cette guerre-ci, les artistes – Ă©crivains, peintres, sculpteurs, musiciens – sont massivement mobilisĂ©s, voire s’engagent volontairement, portĂ©s par l’élan patriotique. Aussi peuvent-ils raconter, peindre, dessiner ce qu’ils vivent et ce qu’ils voient, laissant Ă  la postĂ©ritĂ©, Ă  travers des Ɠuvres aux formes souvent nouvelles, d’authentiques tĂ©moignages. Ce dossier propose quelques exemples d’Ɠuvres que la guerre a inspirĂ©es Ă  des artistes qui ont participĂ© au combat, et d’autres dont les auteurs ont saisi ce thĂšme bien des annĂ©es plus tard. Chacun, Ă  sa maniĂšre, tente de reprĂ©senter l’indicible brutalitĂ© des combats, la douleur des femmes et des enfants livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes, la peur face Ă  la mort mais aussi, parfois, une certaine fascination face Ă  cette guerre moderne et et rĂ©cits autobiographiquesParmi les nombreux Ă©crivains engagĂ©s dans la guerre, on peut citer les Français Guillaume Apollinaire, Alain-Fournier, Blaise Cendrars, Joseph Kessel, Henri Barbusse, Louis-Ferdinand CĂ©line, Jean Giraudoux, Raymond DorgelĂšs, Charles PĂ©guy, Jean Giono, Roger Vercel, Louis Aragon, Romain Rolland, l’AmĂ©ricain Ernest Hemingway, qui fut ambulancier en Italie, les Allemands Ernst JĂŒnger et Erich Maria Remarque, les Anglais Harry Fellows et J. R. R. Tolkien, qui ont participĂ© Ă  la bataille de la Somme, le Belge Émile Verhaeren ou encore l’Autrichien Stephen Zweig qui, jugĂ© inapte au combat, fut enrĂŽlĂ© dans les services de propagande. Beaucoup furent blessĂ©s ; Cendrars fut amputĂ© d’un bras. D’autres y perdirent la vie comme Alain-Fournier, Charles PĂ©guy ou encore Apollinaire, dĂ©cĂ©dĂ© en 1918 de la grippe espagnole aprĂšs avoir Ă©tĂ© blessĂ© en 1915 au front. Pour ces hommes, il est nĂ©cessaire de tĂ©moigner de l’horreur de la guerre. Ceux qui se sont engagĂ©s par exaltation patriotique expriment leur dĂ©sillusion face Ă  l’absurditĂ© et Ă  la cruautĂ© des combats. Ceux qui cherchent Ă  publier leur tĂ©moignage durant la guerre, pour leur part, sont confrontĂ©s Ă  une censure qui ne souhaite pas voir se rĂ©pandre un esprit pacifiste et antimilitariste. Certains auteurs CĂ©line, Remarque, Giono, Hemingway attendront plusieurs annĂ©es aprĂšs la guerre, et la menace d’un nouveau conflit, pour publier des romans largement inspirĂ©s de leur expĂ©rience. Les Ă©crits postĂ©rieurs Ă  la guerre rencontrent pourtant moins de succĂšs. Les Croix de bois de Raymond DorgelĂšs, par exemple, manque le prix Goncourt de peu, au profit de Proust À l’ombre des jeunes filles en fleurs. Le public est en effet Ă  ce moment lassĂ© des rĂ©cits du conflit ; par ailleurs, les mouvements dadaĂŻste et surrĂ©aliste contribuent Ă©galement Ă  dĂ©valoriser ces tĂ©moignages pendant l’ cĂŽtĂ©s des hommes de lettres, de nombreux autres combattants ont aussi tĂ©moignĂ© par Ă©crit de leur expĂ©rience, du simple soldat aux plus hauts chefs de guerre tels que Philippe PĂ©tain ou Erich von Falkenhayn. Aux cĂŽtĂ©s des hommes de lettres, de nombreux autres combattants ont aussi tĂ©moignĂ© par Ă©crit de leur expĂ©rience, du simple soldat aux plus hauts chefs de guerre tels que Philippe PĂ©tain ou Erich von Falkenhayn. Henri Barbusse, Le Feu, Journal d’une escouade, 1916EngagĂ© volontaire en 1914, Ă  41 ans, Henri Barbusse raconte son expĂ©rience personnelle du front et des tranchĂ©es de dĂ©cembre 1914 Ă  1916. Ce rĂ©cit est paru sous forme de feuilleton dans le quotidien L’ƒuvre Ă  partir du 3 aoĂ»t 1916, puis intĂ©gralement Ă  la fin de novembre 1916, aux Ă©ditions Flammarion. Il reçoit le prix Goncourt la mĂȘme annĂ©e. Un passage de ce rĂ©cit inspirera en 1934 au peintre allemand Otto Dix le tableau Flandres, sa derniĂšre toile consacrĂ©e Ă  la grande guerre. Roland DorgelĂšs, Les Croix de bois, 1919DorgelĂšs s’inspire de sa propre expĂ©rience de la guerre mais il publie son roman sous un pseudonyme. À travers une succession de tableaux sans vĂ©ritables liens entre eux, il dĂ©peint le quotidien des soldats, au front comme Ă  l’arriĂšre. Le titre fait rĂ©fĂ©rence aux croix de bois plantĂ©es le long des chemins pour les soldats morts au front. Si le roman manque le Goncourt de peu l’annĂ©e de sa publication 1919, il obtient nĂ©anmoins le prix Femina et rencontre un succĂšs considĂ©rable. Maurice Genevoix, Ceux de 14, 1949 rĂ©cits de guerre publiĂ©s de 1916 Ă  1921 rĂ©unisLe lieutenant Maurice Genevoix a 24 ans quand il est mobilisĂ© pour partir au front. Au long de cinq livres rĂ©unis dans le recueil Ceux de 14, il raconte les huit mois qu’il a passĂ©s au front, Ă  Verdun notamment face Ă  l’horreur des conditions de vie dans les combats – boue, froid et mort –, le lecteur assiste Ă  l’amenuisement de l’enthousiasme patriotique du soldat et Ă  la montĂ©e du dĂ©couragement. BlessĂ© en 1915, Maurice Genevoix sera rĂ©formĂ©. Ernst JĂŒnger, Orages d’aciers, 1920L’auteur a rĂ©digĂ© ce rĂ©cit autobiographique Ă  partir de ses carnets de guerre et de photographies. Il y raconte son quotidien de soldat pendant quatre ans dans un rĂ©cit lucide et parfois Ă©trangement dĂ©tachĂ© des horreurs de la guerre. JĂŒnger aura du mal Ă  publier ce premier roman dans une sociĂ©tĂ© d’aprĂšs-guerre lassĂ©e de ce genre de rĂ©cit, trĂšs rĂ©pandu pendant la pĂ©riode du conflit. Joseph Kessel, L’Équipage, 1923Brancardier durant quelques mois en 1914, Joseph Kessel rejoint l’aviation Ă  la fin de l’annĂ©e 1916. Il s’inspire de cette expĂ©rience pour rĂ©diger ce rĂ©cit qui raconte les aventures d’Herbillon, un jeune homme qui quitte sa famille et celle qu’il aime pour s’engager dans l’aviation. Kessel offre dans ce rĂ©cit une vision assez idĂ©alisĂ©e de la guerre, qui n’apparaĂźt qu’en arriĂšre-plan, mettant surtout en avant le courage et la fraternitĂ© des hommes face Ă  la mort. Ernest Hemingway, L’Adieu aux armes, 1929D’inspiration autobiographique, ce roman est Ă©crit Ă  la premiĂšre personne. L’histoire se dĂ©roule en Italie pendant la Grande Guerre. Elle raconte l’histoire d’amour tragique entre Frederic Henry, un ambulancier amĂ©ricain engagĂ© dans la Croix-Rouge italienne comme le fut Hemingway, et Catherine Barkley, une infirmiĂšre anglaise. Erich Maria Remarque, À l’ouest rien de nouveau, 1929Erich Maria Remarque s’inspire de son expĂ©rience personnelle de la guerre pour Ă©crire ce roman pacifiste qui connut un succĂšs mondial. Le hĂ©ros, Paul BĂ€umer, est un jeune soldat allemand de 19 ans. InfluencĂ© par la propagande patriotique, il s’engage volontairement et dĂ©couvre sur le front ouest l’horreur de la guerre. Ce roman, considĂ©rĂ© comme relevant de l’ art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » par les nazis, subira les autodafĂ©s allemands en 1933. Robert Musil, L’Homme sans qualitĂ©s, 1930-1932Robert Musil participe Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale, notamment sur le front italien. DĂ©mobilisĂ© en 1916 pour une neurasthĂ©nie dĂ©pressive, il fait la connaissance de Franz Kafka lors d’un sĂ©jour dans un hĂŽpital de Prague. Il finit ensuite la guerre dans le service de presse de l’armĂ©e. C’est Ă  partir de notes prises entre 1915 et 1917 dans des carnets qu’il Ă©crit le roman L’Homme sans qualitĂ©s, considĂ©rĂ© comme son chef-d’Ɠuvre par la critique. Louis-Ferdinand CĂ©line, Voyage au bout de la nuit, 1932Ce rĂ©cit Ă  la premiĂšre personne, largement inspirĂ© de la vie de l’auteur, est menĂ© par Ferdinand Bardamu. Dans les premiers chapitres, le personnage raconte l’enfer de la PremiĂšre Guerre mondiale et la violence absurde des tranchĂ©es. Ce premier roman de CĂ©line manque de deux voix le prix Goncourt mais obtient le prix Renaudot. Il est remarquable pour son style caractĂ©risĂ© par l’utilisation de points de suspension, d’onomatopĂ©es, de langage oral » et argotique. L’auteur, blessĂ© Ă  la guerre et traumatisĂ© par cette expĂ©rience, dĂ©nonce toute forme d’hĂ©roĂŻsme pour lui, la seule option raisonnable face Ă  la folie guerriĂšre est la lĂąchetĂ©. Roger Vercel, Capitaine Conan, 1934Dans ce roman partiellement autobiographique, Roger Vercel s’inspire de sa participation Ă  la Grande Guerre, notamment sur le front d’Orient au cours de l’annĂ©e qui suit l’Armistice. En 1918, les hommes du Capitaine Conan ne sont pas dĂ©mobilisĂ©s ils sont envoyĂ©s en mission de soutien en Roumanie. Mais ces soldats, qui sont plongĂ©s dans l’inaction, ont du mal Ă  respecter les lois de la vie civile. Norbert, narrateur et ami de Conan, est chargĂ© d’enquĂȘter sur des mĂ©faits de ce type en vue de traduire les soldats incriminĂ©s devant le conseil de guerre. Mais Conan est accusĂ© de meurtre Norbert abandonne son nouveau poste en refusant d’accuser son camarade. Le roman a reçu le prix Goncourt. Jean Giono, Recherche de la puretĂ© », 1939Ce texte autobiographique est publiĂ© en prĂ©face des Carnets Moleskine de Lucien Jacques Gallimard, 1939. Il s’agit d’un pamphlet qui tĂ©moigne des positions pacifistes de Giono dans les annĂ©es 1930. L’auteur, qui a Ă©tĂ© traumatisĂ© par son expĂ©rience de la PremiĂšre Guerre mondiale, est condamnĂ© Ă  deux mois de prison pour appel Ă  la dĂ©sertion. Ce texte a Ă©tĂ© rééditĂ© en 2013 dans le recueil Écrits pacifistes. D’autres textes de Giono dĂ©noncent l’horreur de la guerre, tel le roman Le Grand Troupeau, publiĂ© en 1931, ou Refus d’obĂ©issance » 1934, un texte que l’on retrouve aussi dans le recueil Écrits pacifistes. Blaise Cendrars, La Main coupĂ©e, 1946En aoĂ»t 1914, le poĂšte Blaise Cendrars s’engage comme volontaire dans l’armĂ©e française. Il combat sur le front de la Somme puis participe Ă  la grande offensive de Champagne. GriĂšvement blessĂ© lors d’un assaut le 28 septembre 1915, il est amputĂ© de son bras droit
 d’écrivain. Dans La Main coupĂ©e, Cendrars raconte l’annĂ©e qu’il a passĂ©e au front en condamnant les idĂ©ologies qui ont dĂ©chaĂźnĂ© et exploitĂ© la violence. On retrouve aussi le rĂ©cit de son amputation dans la nouvelle autobiographique J’ai saignĂ©, Ă©crite en 1938 Paris, Hatier, coll. Classiques et Cie. CollĂšge », 2012. En 1919, Cendrars assistera aussi le rĂ©alisateur Abel Gance lors du tournage du film pacifiste J’ de lettresJean-Pierre GuĂ©no, Paroles de poilus. Lettres et carnets du front, 1914-1918, 1993 Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans. Se prĂ©nommaient Gaston, Louis, RenĂ©. Ils Ă©taient palefreniers, boulangers, colporteurs, bourgeois ou ouvriers. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers
 Voyageurs sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants et revĂȘtir l’uniforme mal coupĂ©, chausser les godillots cloutĂ©s
 Sur huit millions de mobilisĂ©s entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures
 Huit mille personnes ont rĂ©pondu Ă  l’appel de Radio France visant Ă  collecter les lettres, jusqu’ici Ă©parpillĂ©es, de ces Poilus. Cet ouvrage en prĂ©sente une centaine. »PoĂ©sieJohn McCrae, In Flanders Fields », mai 1915On reconnaĂźt le coquelicot comme le symbole du souvenir Ă  la mĂ©moire des soldats du Canada, des pays du Commonwealth britannique et des États-Unis qui sont morts Ă  la guerre. Cette fleur doit son importance au poĂšme "Au champ d’honneur” composĂ© par le major John McCrae nommĂ© plus tard lieutenant-colonel, un chirurgien dans l’artillerie canadienne, au cours de la deuxiĂšme bataille d’Ypres, en Belgique, en mai 1915. Les rĂ©fĂ©rences au coquelicot aux premiĂšre et derniĂšre strophes du poĂšme de la guerre le plus lu et le plus souvent citĂ© ont contribuĂ© Ă  donner Ă  la fleur le statut d’emblĂšme du souvenir et de symbole d’une croissance nouvelle parmi la dĂ©vastation laissĂ©e par la guerre. Au champ d’honneurAu champ d’honneur, les coquelicotsSont parsemĂ©s de lot en lotAuprĂšs des croix ; et dans l’espaceLes alouettes devenues lassesMĂȘlent leurs chants au sifflementDes sommes mortsNous qui songions la veille encor’À nos parents, Ă  nos amis,C’est nous qui reposons iciAu champ d’ vous jeunes dĂ©sabusĂ©sÀ vous de porter l’oriflammeEt de garder au fond de l’ñmeLe goĂ»t de vivre en le dĂ©fi, sinonLes coquelicots se fanerontAu champ d’honneur. Adaptation française du poĂšme In Flanders Fields » de John McCrae par le Major Jean Pariseau Wilfred Owen, Dulce et decorum est », 1917Dans ce poĂšme Ă©crit en octobre 1917 et publiĂ© Ă  titre posthume en 1920, ce jeune Britannique dĂ©nonce l’exaltation guerriĂšre d’un cĂ©lĂšbre vers du poĂšte latin Horace Il est doux et honorable de mourir pour la patrie. » Il meurt Ă  25 ans, le 4 novembre 1918, sept jours avant l’Armistice. Dulce et decorum estPliĂ©s en deux, tels de vieux mendiants sous leur sac,Harpies cagneuses et crachotantes, Ă  coups de juronsNous pataugions dans la gadoue, hors des obsĂ©dants Ă©clairs,Et pesamment clopinions vers notre lointain marche en dormant. Beaucoup ont perdu leurs bottesEt s’en vont, boiteux chaussĂ©s de sang, estropiĂ©s, aveugles ;Ivres de fatigue, sourds mĂȘme aux hululements estompĂ©sDes Cinq-Neuf distancĂ©s qui s’abattent vers l’ gaz ! Le gaz ! Vite, les gars ! EffarĂ©s et Ă  tĂątonsCoiffant juste Ă  temps les casques malaisĂ©s ;Mais quelqu’un hurle encore et trĂ©bucheEt s’effondre, se dĂ©battant, comme enlisĂ© dans le feu ou la chaux
Vaguement, par les vitres embuĂ©es, l’épaisse lumiĂšre verte,Comme sous un ocĂ©an de vert, je le vis se tous mes rĂȘves, sous mes yeux impuissants,Il plonge vers moi, se vide Ă  flots, s’étouffe, il se des rĂȘves suffocants vos pas Ă  vous aussiSuivent le fourgon oĂč nous l’avons jetĂ©,Que votre regard croise ces yeux blancs convulsĂ©s,Cette face qui pend, comme d’un dĂ©mon Ă©cƓurĂ© de pĂ©chĂ© ;Que votre oreille Ă  chaque cahot capte ces gargouillisDe sang jaillissant des poumons rongĂ©s d’écume,Ce cancer obscĂšne, ce rebut d’amertume tel, immonde,L’ulcĂšre Ă  jamais corrompant la langue innocente,Ami, avec ce bel entrain plus ne direzAux enfants brĂ»lant de gloire dĂ©sespĂ©rĂ©e,Ce Mensonge de toujours Dulce et decorum estPro patria de Wilfred Owen, Dulce et dĂ©corum est », 1917, in Et chaque lent crĂ©puscule de Wilfred Owen, traduction de Xavier Hanotte, Bordeaux, Castor Astral, 2012. Guillaume Apollinaire, Calligrammes, PoĂšmes de la paix et de la guerre, 1918 ; PoĂšmes Ă  Lou, 1947En novembre 1914, Apollinaire s’engage volontairement dans l’armĂ©e française. BlessĂ© Ă  la tĂȘte en 1915, il meurt en 1918 de la grippe espagnole aprĂšs avoir publiĂ© ses Calligrammes qu’il dĂ©die Ă  un camarade mort au champ d’honneur en 1917. Parmi ces jeux d’écriture », on peut retenir La colombe poignardĂ©e et le jet d’eau ».En 1914, Apollinaire fait aussi la rencontre de Lou, avec qui il passe une semaine Ă  NĂźmes. Apollinaire lui Ă©crit tous les jours, entre 1914 et 1916, des lettres et des poĂšmes PoĂšmes Ă  Lou qui seront publiĂ©s aprĂšs sa mort, en Apollinaire, La Colombe poignardĂ©e et le jet d’eau, 1918, calligrammeParis, BibliothĂšque LittĂ©raire Jacques GumilĂ«v, L’ouvrier », 1918Homme de lettres et historien russe mariĂ© puis divorcĂ© de la poĂ©tesse Anna Akhmatova, NicolaĂŻ GumilĂ«v est le chef de file de la Guilde des poĂštes. EngagĂ© dans le corps expĂ©ditionnaire russe en France, en 1914, il s’oppose ouvertement au rĂ©gime bolchevique et sera exĂ©cutĂ© en 1921. L’ouvrierIl est devant son fourneau qui un homme vieillissant, regard calme a l’air humbleParce qu’il cligne ses yeux ses camarades sont lui ne dort pas est occupĂ© Ă  fondre la balleQui me sĂ©parera de la a fini ; ses yeux sont peut rentrer. La lune lui, dans le grand lit,L’attend sa femme, somnolente et balle qu’il a coulĂ©e siffleraPar-dessus l’écume de la Divina grise,La balle qu’il a coulĂ©e trouveraMa poitrine qu’elle tomberai, touchĂ© Ă  mort,Je reverrai dĂ©filer mon passĂ©,Mon sang coulera Ă  flotsSur l’herbe sĂšche, poussiĂ©reuse, alors paiera le prixDe ma vie brĂšve et blouse grisĂątre, vieillissant,Un petit homme a fait de NicolaĂŻ GumilĂ«v, L’ouvrier », 1918, in PoĂšmes, traduction de Serge Fauchereau, Neuilly-lĂšs-Dijon, Éditions du Murmure, Giraudoux, La guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935L’auteur, qui a Ă©tĂ© blessĂ© durant la PremiĂšre Guerre mondiale, est un ardent pacifiste. Il Ă©crit cette piĂšce Ă  l’aube de la Seconde Guerre mondiale, Ă©tablissant un parallĂšle entre la situation en Europe, oĂč tout le monde voit venir la guerre sans rien faire, et celle de l’AntiquitĂ© face Ă  une guerre de Troie annoncĂ©e par Cassandre que personne ne veut croire. La piĂšce est créée par Louis Jouvet et sa troupe le 22 novembre 1935 au théùtre de l’ contemporainsDepuis une trentaine d’annĂ©es, la littĂ©rature contemporaine s’est emparĂ©e du thĂšme de la PremiĂšre Guerre mondiale, comme pour remplacer les voix des derniers poilus disparus. Le prix Goncourt 2013 attribuĂ© au roman de Pierre LemaĂźtre, Au revoir, lĂ -haut – qui dĂ©bute dans une tranchĂ©e –, tĂ©moigne de cette tendance. Les rĂ©cits Ă  la premiĂšre personne sont privilĂ©giĂ©s mais ces fictions, trĂšs documentĂ©es, donnent la parole Ă  des tĂ©moins que l’on avait moins entendus dans les Ă©crits des Ă©crivains mobilisĂ©s, comme les femmes et les enfants. Roch Carrier, La Guerre, Yes Sir!, 1968Roch Carrier est surtout connu pour son premier roman, La Guerre, Yes Sir!, paru en 1968, qui a Ă©tĂ© traduit en anglais et adaptĂ© au théùtre et au cinĂ©ma. L’histoire, trĂšs allĂ©gorique, prend place autour de la veillĂ©e et de la cĂ©rĂ©monie mortuaires d’un hĂ©ros de guerre. Sise dans le QuĂ©bec profond durant la PremiĂšre Guerre mondiale, elle traite des thĂšmes de la conscription et des relations tendues entre les communautĂ©s francophone et anglophone Ă  cette Ă©poque. Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, 1990L’auteur retrace son histoire familiale au travers de courtes biographies. Il Ă©voque notamment la disparition de deux frĂšres de la famille, Émile et Joseph ses grands-oncles, victimes de la Grande Guerre en 1916. Plus que l’horreur des tranchĂ©es, les Champs d’honneur dĂ©peint le vide et la souffrance créés par la Grande Guerre. Ce roman a obtenu le prix Goncourt. Joseph Boyden, Le Chemin des Ăąmes, 2006Ce premier roman de Boyden s’inspire de l’histoire rĂ©elle d’un AmĂ©rindien et rend hommage aux autochtones canadiens engagĂ©s dans la Grande Guerre. Deux Cris, Xavier et Elijah, se sont enrĂŽlĂ©s. Xavier, de retour au pays, voyage durant trois jours en canot pour retourner chez lui. Il revit alors les moments difficiles et traumatisants de son expĂ©rience combattante. SĂ©bastien Japrisot, Un long dimanche de fiançailles, 1991Cinq soldats qui veulent Ă©chapper Ă  l’enfer des tranchĂ©es se mutilent volontairement en espĂ©rant obtenir une permission. Pris sur le fait, ils sont condamnĂ©s Ă  mort pour l’exemple. Mais Mathilde, la petite amie de Manech, l’un d’entre eux, ne veut en aucun cas croire en la mort de son fiancĂ© et enquĂȘte afin de pouvoir le retrouver. Ce roman policier historique a reçu le prix InteralliĂ© et a Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma par Jean-Pierre Jeunet en 2004. Marc Dugain, La Chambre des officiers, 1998Ce bref roman Ă©voque les gueules cassĂ©es », les soldats dĂ©figurĂ©s durant la PremiĂšre Guerre mondiale comme le jeune lieutenant Adrien qui, entre les mains des chirurgiens et les soins de son infirmiĂšre, commence Ă  s’accepter et amorce son retour Ă  la vie sociale. Le roman est un succĂšs de librairie couronnĂ© par une vingtaine de prix littĂ©raires. Il a Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma par Marc Dupeyron en 2000. Laurent GaudĂ©, Cris, 2001Pour son premier roman, Laurent GaudĂ© imagine un rĂ©cit polyphonique on dĂ©couvre la guerre, au front et Ă  l’arriĂšre, Ă  travers diffĂ©rentes voix, diffĂ©rents cris ceux de Jules, de Marius, de Boris, de Ripoll, de RĂ©nier, de Barboni ou de M’Bossolo. Chacun agit et rĂ©agit Ă  sa maniĂšre face Ă  l’horreur et Ă  la folie des combats. Alice Ferney, Dans la guerre, 2003L’auteur suit l’itinĂ©raire de Jules, un paysan landais, depuis son ordre de mobilisation en aoĂ»t 1914, jusqu’à l’Armistice. Alice Ferney relate le quotidien des tranchĂ©es et celui des femmes restĂ©es Ă  l’arriĂšre, Ă  la terre, dans l’attente. Claude Michelet, En attendant minuit, 2003L’auteur Ă©voque alternativement deux heures de la vie de deux personnages vivant la guerre Ă  la fin de l’annĂ©e 1916 Jean, qui attend la relĂšve dans sa tranchĂ©e, et sa femme Marthe, qui se retrouve seule avec son angoisse dans sa ferme de Brive. BĂ©nĂ©dicte des Mazery, La Vie tranchĂ©e, 2008Louis Saint-Gervais, un soldat rĂ©formĂ© pour blessure, est affectĂ© au service du contrĂŽle postal le jeune homme doit censurer les lettres de ses camarades du front. Dans son roman, l’auteur cite des lettres de poilus authentiques. L’ouvrage existe dans une Ă©dition simplifiĂ©e notes, questionnaires et dossier d'accompagnement par Isabelle de Lisle, Paris, Hachette Éducation, coll. Classiques Hachette. BibliocollĂšge », n° 75, 2009. Pierre LemaĂźtre, Au revoir lĂ -haut, 2013Le rĂ©cit dĂ©bute dans l’enfer des tranchĂ©es. Deux rescapĂ©s – l’un traumatisĂ©, l’autre dĂ©figurĂ© – tentent de poursuivre leur vie aprĂšs la fin de la guerre. Ils dĂ©cident de prendre leur revanche en rĂ©alisant une escroquerie aux monuments aux morts aussi spectaculaire qu’amorale. Ce roman a reçu le prix de jeunesseDepuis une dizaine d’annĂ©es, de nombreux titres de littĂ©rature jeunesse, notamment des romans historiques, sont consacrĂ©s Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale, permettant une nouvelle approche pĂ©dagogique de cette pĂ©riode historique. Michael Morpurgo, Cheval de guerre, 1982Le rĂ©cit est menĂ© par Joey, un jeune cheval de ferme qui, aprĂšs avoir Ă©tĂ© vendu Ă  des soldats britanniques, devient un cheval de guerre il combat au front, dĂ©place les canons, tire les brancards pour ramener les blessĂ©s. Un jour, il est capturĂ© par les Allemands. Ce rĂ©cit a Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma par Steven Spielberg en 2012. Paule du Bouchet, Le Journal d’AdĂšle, 1995AdĂšle, une jeune paysanne de Bourgogne, a bientĂŽt 14 ans. Elle commence son journal intime en juillet 1914 et le tiendra durant les quatre annĂ©es de guerre. Elle y raconte le dĂ©part de ses frĂšres, puis de son pĂšre, la solitude des femmes et des enfants face aux travaux des champs, la mort des proches, sa correspondance avec Lucien dont elle est la marraine de guerre. Catherine Cuenca, La Marraine de guerre, 2001Étienne est mobilisĂ© depuis deux ans. Son unique rĂ©confort lui vient de sa correspondance avec Marie-Pierre, sa marraine de guerre. Seuls ses lettres et ses colis lui permettent de supporter la peur de la mort et l’horreur des tranchĂ©es. Au cours d’une permission, il dĂ©cide de rencontrer enfin celle qu’il ne connaĂźt qu’à travers son Ă©criture. Yves Pinguilly, Verdun 1916, Un tirailleur en enfer, 2003En 1915, Tierno, un jeune GuinĂ©en, rejoint Dakar afin de poursuivre ses Ă©tudes. Mais lĂ -bas, il est embarquĂ© de force sur un navire, avec d’autres Africains, Ă  destination de la France. AprĂšs un entraĂźnement, il devient tirailleur sĂ©nĂ©galais » et part se battre Ă  Verdun. Michael Morpurgo, Soldat Peaceful, 2004Dans la nuit du 24 au 25 juin 1916, Thomas Peaceful, trĂšs jeune soldat de l’armĂ©e britannique, ne veut surtout pas s’endormir, il veut se souvenir
 Le roman retrace son enfance dans la campagne anglaise du dĂ©but du XXe siĂšcle, jusqu’à son engagement dans l’armĂ©e britannique et son parcours en ce dĂ©but de la guerre de 1914. Un roman qui dĂ©nonce et rend hommage aux nombreux soldats qui furent injustement fusillĂ©s pour dĂ©sertion ou lĂąchetĂ© – dont certains seulement parce qu’ils s’étaient endormis Ă  leur poste. Sophie Humann, InfirmiĂšre pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, Journal de GeneviĂšve Darfeuil, Houlgate-Paris, 1914-1918, Alors que le conflit s’éternise et que, sur le front, les hommes tombent les uns aprĂšs les autres, GeneviĂšve et sa mĂšre intĂšgrent plusieurs associations d’aide aux soldats. Le jour de ses 16 ans, GeneviĂšve commence Ă  travailler Ă  l’hĂŽpital d’Houlgate oĂč elle trouve sa vocation infirmiĂšre. HervĂ© Giraud, Le Jour oĂč l’on a retrouvĂ© le soldat Botillon, 2013Deux Ă©poques nous sont racontĂ©es en alternance la guerre de 14-18, Ă  laquelle participe le soldat Botillon, et le dĂ©but du XXIe siĂšcle, avec le rĂ©cit d’une fĂȘte de famille Ă  l’occasion des 100 ans d’une arriĂšre-grand-mĂšre qui n’est autre que la fille du soldat Botillon, et qui n’a jamais connu son pĂšre disparu lors des combats. Paul Dowswell, 11 Novembre, 2014Au matin du 11 novembre 1918, sur le front ouest, le soldat Will Franklin s’apprĂȘte Ă  partir en mission, Ă  la recherche de soldats allemands cachĂ©s au cƓur d’une forĂȘt. Le jeune homme, terrifiĂ© par la nouvelle Ă©preuve qu’il doit affronter, ignore, comme ses camarades, que d’ici quelques heures la guerre sera finie. Bandes dessinĂ©esÀ l’exception de Benjamin Rabier, il faut attendre la fin du XXe siĂšcle pour que la bande dessinĂ©e, alors en pleine expansion, s’empare du thĂšme de la PremiĂšre Guerre mondiale. InspirĂ© par l’histoire de son grand-pĂšre, Jacques Tardi s’est tout particuliĂšrement intĂ©ressĂ© Ă  cette pĂ©riode historique et lui a consacrĂ© plusieurs albums. Benjamin Rabier, Flambeau, Chien de guerre, 1916En 1916, le cĂ©lĂšbre illustrateur Benjamin Rabier imagine le personnage de Flambeau, chien de ferme devenu chien de guerre, dans un album illustrĂ© trĂšs proche de l’univers de la bande dessinĂ©e. Vilain et mal-aimĂ©, Flambeau part Ă  la guerre en amateur » et triomphe toujours de l’ennemi. Une Ɠuvre patriotique qui donne un aperçu de ce que pouvait ĂȘtre la propagande destinĂ©e aux enfants. Jacques Tardi, C’était la guerre des tranchĂ©es, 1993 Jacques Tardi, Jean-Pierre Verney, Putain de guerre, 2008 Kris, MaĂ«l, Notre mĂšre la guerre, 4 tomes, 2009-2014Affiches de propagandeLes affiches de propagande sont incontournables, dans toute l’Europe et aux États-Unis, pour exalter l’élan patriotique elles incitent Ă  s’engager et surtout, Ă  participer financiĂšrement Ă  l’effort de guerre en souscrivant aux emprunts d’État. Elles jouent aussi sur les peurs Ă  travers des caricatures effrayantes de l’ennemi, telle cette affiche allemande qui reprĂ©sente un soldat français aux doigts crochus cherchant Ă  s’emparer de l’ dĂ©but du XXe siĂšcle, vers 1905, et dans la continuitĂ© de l’hĂ©ritage impressionniste, les peintres se rĂ©clament de Gauguin, Van Gogh et CĂ©zanne et rompent avec l’ordre Ă©tabli. Ils peignent au mĂ©pris des rĂšgles de l’AcadĂ©mie et transgressent le principe d’imitation du monde visible fauvisme, cubisme, futurisme, abstraction constituent de vĂ©ritables rĂ©volutions picturales qui, face aux innovations, inventions et dĂ©couvertes du dĂ©but du siĂšcle aviation et cinĂ©ma notamment, inventent une nouvelle façon de reprĂ©senter la rĂ©alitĂ© et, plus, donnent Ă  voir d’autres rĂ©alitĂ©s que celles des apparences. Ces rĂ©volutions sont internationales de Paris Ă  Moscou, de Vienne Ă  Berlin, de Bruxelles Ă  Londres, les artistes Ă©changent, correspondent, et glissent peu Ă  peu vers l’abstraction
 La guerre de 14-18 brise l’élan de ce courant crĂ©atif. Ainsi, plusieurs mouvements d’avant-garde apparus avant 1914, comme le cubisme, disparaissent Ă  la fin de la guerre. Braque, qui n’a pas laissĂ© un croquis de la guerre, est blessĂ© en 1915 ; Derain, qui passe les quatre annĂ©es de la guerre dans l’artillerie, remplace Ă  cette occasion la peinture par la photographie. LĂ©ger Ă©chappe de justesse Ă  Verdun. D’anciens cubistes et fauves sont employĂ©s au camouflage. Certains, comme Delaunay et Picabia, quittent la France pour ne pas combattre. En Italie, la mort de Boccioni et de Sant’Elia vide le futurisme de sa substance. Par ailleurs, pour les pays en guerre, il n’est plus question de salons, d’expositions ou de dĂ©bats artistiques. Cependant, pour certains peintres qui sont mobilisĂ©s, la guerre s’impose comme sujet. Comment ont-ils reprĂ©sentĂ© cette guerre d’un genre nouveau, qui ne ressemble en rien aux batailles de jadis ? Les innovations technologiques de cette premiĂšre guerre industrielle, mais aussi l’effacement des hommes devant les machines et les souffrances conduisent les artistes vers de nouveaux modes d’expression. Les artistes des avant-gardes europĂ©ennes, expressionnistes, cubistes, futuristes, rompent avec la peinture acadĂ©mique des batailles, qui utilise l’allĂ©gorie et le rĂ©alisme. Ils inventent une expression nouvelle qui rend compte de la rĂ©alitĂ© – nouvelle aussi et monstrueuse – Ă  laquelle ils sont confrontĂ©s. Fernand LĂ©ger, qui reprĂ©sentera en 1917 les soldats en hommes-robots, totalement dĂ©shumanisĂ©s, dans son tableau La Partie de cartes, Ă©crit en mai 1915 Ă  un ami C’est tout de mĂȘme une guerre bien curieuse. [
] C’est linĂ©aire et sec comme un problĂšme de gĂ©omĂ©trie. Tant d’obus en tant de temps sur une telle surface, tant d’hommes par mĂštre et Ă  l’heure fixe en ordre. Tout cela se dĂ©clenche mĂ©caniquement. C’est l’abstraction pure, plus pure que la Peinture cubiste "soi-mĂȘme". Je ne te cache pas ma sympathie pour cette maniĂšre-lĂ  [
] » Fernand LĂ©ger, Une correspondance de guerre », Cahiers du musĂ©e national d’Art moderne, Paris, 1990.Fernand LĂ©ger, La Partie de cartes, 1917Huile sur toile H 1,29 m ; L 1,93 m, Otterlo, musĂ©e Britannique Nevinson et le futuriste italien Severini ressentent eux aussi que la guerre moderne doit ĂȘtre peinte de maniĂšre moderne. Il est impossible de reprĂ©senter les explosions des obus, ou le dĂ©chaĂźnement de l’artillerie il ne faut plus imiter, il faut transcrire. Pour exprimer la dĂ©shumanisation et la violence de la guerre, ces peintres vont briser les lignes, dĂ©laisser le dĂ©tail, pour faire Ă©clater les Nevinson, Explosion d’obus Bursting shell, 1915Huile sur toile H 0,76 m ; L 0,56 m, Royaume-Uni, Londres, Tate Severini, The War La Guerre, 1914Huile sur toile, Allemagne, Munich, Pinakothek der Moderne, Sammlung Moderne expressionnistes allemands, pour leur part, vont vers l’expression des angoisses humaines – tel le cri de dĂ©sespoir sidĂ©ral » qui rĂ©sonne dans l’Ɠuvre fameuse d’Edvard Munch, que l’on peut considĂ©rer comme le prĂ©curseur de ce mouvement. La forme expressionniste utilise un trait nerveux et des dĂ©formations qui font jaillir Ă©motions et sentiments. Parmi eux, Otto Dix se distingue particuliĂšrement, qui consacre une grande partie de son Ɠuvre Ă  la reprĂ©sentation de la guerre et aux sĂ©quelles qu’elle laisse dans la sociĂ©tĂ© allemande. La plupart de ses tableaux seront plus tard considĂ©rĂ©s comme de l’art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » par les Dix, Autoportrait en soldat, 1914Huile sur papier H 68 cm ; L 53,5 cm, Allemagne, Stuttgart, Kunstmuseum Dix, La Guerre triptique, 1929ContreplaquĂ©, huile sur bois panneau central H 2,04 m ; L 2,04 m ; panneau droit et gauche H 2,04 m ; L 1,02 m ; prĂ©delle H 0,60 m ; L 2,04 m, Allemagne, Dresde, Staatliche Kunstsammlungen, GemĂ€ldegalerie Neue il faut noter que la guerre est couverte par des photographes, des peintres et illustrateurs officiels comme François Flameng, dont les nombreux croquis et dessins sont parus dans la revue L’Illustration. Pour exemple, voici d’autres Ɠuvres inspirĂ©es par la Grande Guerre Erich Heckel, Zwei Verwundete, 1915, Xylographie sur papier, Allemagne, Essen, musĂ©e Vallotton, Les BarbelĂ©s, 1916, Galerie Paul-Vallotton, Kokoschka, Isonzo-Front Le Front d’Isonzo, 1916, MusĂ©e Jenisch, Grosz, Explosion, 1917, Museum of Modern Art, New Gromaire, La Guerre, 1925, MusĂ©e d’Art moderne de la Ville de Ottawa, la salle du SĂ©nat contient une sĂ©rie de grandes peintures sur la Grande Guerre, commissionnĂ©es par le Canada mais pour la plupart exĂ©cutĂ©es par des Britanniques. Il est facile d’obtenir une brochure sur le sujet voir Internet. Le MusĂ©e canadien de la guerre possĂšde Ă©galement une imposante collection de peintures rĂ©alisĂ©es par des Canadiens dont le sujet est la Grande Guerre, Ă  la fin du conflit ou tout de suite aprĂšs. Entre 2000 et 2005, une exposition itinĂ©rante de 60 Ɠuvres de cette collection mĂ©connue du musĂ©e a circulĂ© dans le pays, donnant lieu Ă  la brochure Tableaux de guerre, Chefs-d’Ɠuvre du MusĂ©e canadien de la guerre 2001. Enfin, on trouve un excellent article de Laura Brandon sur l’art de guerre et les membres du Groupe des Sept sur le site du MusĂ©e canadien de la guerre. Tous ceux qui sont nommĂ©s ne sont pas allĂ©s outre-mer, mais on les a souvent embauchĂ©s sur la fin de la guerre pour complĂ©ter ce que les Anglais avaient fait jusque-lĂ . La peinture de ceux du Groupe des Sept qui ont participĂ© aux combats ou ont eu l’occasion de voir tout de suite aprĂšs la guerre les dommages qu’elle avait causĂ©s, reste marquĂ©e par cette expĂ©rience. Une peinture de Jackson, un combattant, faite en Europe durant la guerre est Ă  rapprocher d’autres qu’il a plus tard faites au nord de l’ et monumentsLes sculptures et monuments sont essentiellement des objets commĂ©moratifs. Le monument aux morts fut particuliĂšrement important aprĂšs la guerre. On en trouve dans pratiquement tous les villages et villes de Benet, Le Poilu victorieux, 1920, monument aux morts une centaine d’exemplaires en France Walter Allward, Parc mĂ©morial canadien de Vimy, 1935-1936, Nord-Pas de Calais, FranceConstantin Brancusi, La Colonne sans fin, 1937, Targu Jiu, RoumanieParc mĂ©morial canadien de Vimy, Pas-de-Calais, 2013CinĂ©maL’historien du cinĂ©ma Laurent Veray distingue quatre phases dans la reprĂ©sentation de la PremiĂšre Guerre mondiale au cinĂ©ma. Durant le conflit mĂȘme, le cinĂ©ma joue un rĂŽle important. C’est la premiĂšre fois que la guerre est filmĂ©e. Que ce soient des fictions, des documentaires ou les bandes d’actualitĂ©, les films servent la propagande il s’agit souvent de reprĂ©sentations patriotiques qui glorifient l’acte guerrier. Dans cette veine, le film La Bataille de la Somme, qui est rĂ©alisĂ© Ă  la demande du gouvernement britannique, sort en salles Ă  Londres en 1916. Aux États-Unis, Charlie Chaplin rĂ©alise en 1918 le film The Bond, qui exhorte Ă  la souscription aux Liberty Bonds ». AprĂšs la guerre, et surtout dans les annĂ©es 1930, le cinĂ©ma reprĂ©sente la guerre dans une volontĂ© pacifique, voire pacifiste. Puis la Seconde Guerre mondiale Ă©clipsera la Grande Guerre pendant un temps, mais celle-ci fera un retour au cinĂ©ma dans les annĂ©es 1960-1970, dans une vision plus transgressive et plus antimilitariste encore dans le contexte de la dĂ©colonisation, la guerre de 14-18 permet de dĂ©noncer d’autres conflits. Enfin, dans les annĂ©es 1990, avec le retour de la guerre en Europe et Ă  Sarajevo, la PremiĂšre Guerre mondiale est largement reprise et reprĂ©sentĂ©e, comme le point de dĂ©part de l’histoire europĂ©enne. Malins, McDowell, La Bataille de la Somme The Battle of the Somme, 1916Ce film britannique rĂ©alisĂ© par Geoffrey H. Malins et John B. MacDowell en 1916, dĂšs le dĂ©but de la bataille de la Somme 1er juillet 1916, est considĂ©rĂ© comme le premier long mĂ©trage documentaire sur la guerre. Il sort Ă  Londres quelques semaines aprĂšs cette date. Il montre les soldats en action, en mĂ©langeant des Ă©vĂ©nements rĂ©els et des actions reconstituĂ©es. L’objectif initial du film Ă©tait de servir Ă  remonter le moral de l’arriĂšre afin de stimuler la mobilisation mais les images, qui laissent apparaĂźtre la violence de la guerre moderne, choquent au contraire. Trente salles projettent le film Ă  Londres ; Ă  l’automne 1916, 20 millions de Britanniques l’ont vu. La Bataille de la Somme compte parmi l’un des films que la censure canadienne accepte, et mĂȘme, elle encourage sa diffusion. Abel Gance, J’accuse, 1919Ce film muet qui reprĂ©sente la mort de masse est l’un des tout premiers longs mĂ©trages pacifistes. Les morts y sont jouĂ©s par des soldats permissionnaires qui retourneront au combat aprĂšs le tournage. Le rĂ©alisateur y fait aussi figurer des gueules cassĂ©es. Abel Gance en rĂ©alisera une seconde version, parlante, en 1937. Le film met en relief deux hommes que tout sĂ©pare issus d’un mĂȘme village. L’un, Jean Diaz, est poĂšte et porte la joie de vivre, l’autre, François Laurin, est une brute qui rend sa femme, Édith, contrainte au mariage par son pĂšre, malheureuse. Jean et Édith tombent amoureux. La guerre Ă©clate. Jean et François apprennent Ă  se connaĂźtre pendant la guerre. Édith est dĂ©portĂ©e en Allemagne comme toutes les femmes de son village. Elle est violĂ©e par des soldats et parvient Ă  s’échapper et rentre chez elle. Mais François meurt Ă  la guerre, quant Ă  Jean, il devient fou, il a des visions macabres qui dĂ©noncent et accusent les horreurs de la guerre et il finit par mourir Ă©galement. » LĂ©on Poirier, Verdun, visions d’Histoire, 1928Sorti Ă  l’occasion de la commĂ©moration des 10 ans de l’Armistice, ce film qui retrace la bataille de Verdun est Ă  mi-chemin entre le documentaire et l’Ɠuvre de fiction. Il est composĂ© de trois actes ou visions » la Force, l’Enfer et le Destin. Lewis Milestone, À l’Ouest rien de nouveau, 1930 d’aprĂšs le roman d’Erich Maria Remarque Raymond Bernard, Les Croix de Bois, 1931 d’aprĂšs le roman de DorgelĂšs. Jean Renoir, La Grande Illusion, 1937 [
] Deux soldats français sont faits prisonniers par le commandant von Rauffenstein, un Allemand raffinĂ© et respectueux. Conduits dans un camp de prisonniers, ils aident leurs compagnons de chambrĂ©e Ă  creuser un tunnel secret. Mais Ă  la veille de leur Ă©vasion, les dĂ©tenus sont transfĂ©rĂ©s. Ils sont finalement emmenĂ©s dans une forteresse de haute sĂ©curitĂ© dirigĂ©e par von Rauffenstein. Celui-ci traite les prisonniers avec courtoisie [
] Mais les officiers français prĂ©parent une nouvelle Ă©vasion. » Stanley Kubrick, Les Sentiers de la gloire, 1957Dans ce film en noir et blanc d’aprĂšs le livre Ă©ponyme de Humphrey Cobb, 1935, Kubrick aborde le rĂŽle qu’ont jouĂ© certains officiers en dĂ©fendant des soldats accusĂ©s d’abandon de poste. En 1916, un gĂ©nĂ©ral veut faire fusiller la totalitĂ© des soldats encore en vie aprĂšs un assaut, les accusant de lui avoir dĂ©sobĂ©i en refusant d’aller au front comme les autres
 Il est tempĂ©rĂ© par le colonel Dax seuls trois soldats dĂ©signĂ©s au hasard seront jugĂ©s et tuĂ©s pour l’exemple »  Cette Ɠuvre fut censurĂ©e en France pendant prĂšs de 20 ans, par peur de porter atteinte Ă  la dignitĂ© de l’armĂ©e française ». Bertrand Tavernier, Capitaine Conan, 1996 d’aprĂšs le roman de R. Vercel François Dupeyron, La Chambre des officiers, 2000 d’aprĂšs le roman de M. Dugain Jean-Pierre Jeunet, Un long dimanche de fiançailles, 2004 d’aprĂšs le roman de S. Japrisot Christian Carion, Joyeux NoĂ«l, 2005Ce film Ă©voque la trĂȘve de NoĂ«l de 1914 durant laquelle les camps ennemis ont fraternisĂ©, au grand dam de l’état-major. Paul Gross, La Bataille de Passchendaele, 2007 Se dĂ©roulant durant la PremiĂšre Guerre mondiale, La Bataille de Passchendaele raconte l’histoire du sergent Michael Dunne [
], un soldat qui est brutalement blessĂ© en France et qui retourne Ă  Calgary Ă©motionnellement et physiquement Ă©prouvĂ©. Lors de son sĂ©jour Ă  l’hĂŽpital militaire de Calgary, il rencontre Sarah [
], une infirmiĂšre mystĂ©rieuse et attirante avec qui il dĂ©veloppe une passion amoureuse. Lorsque le jeune frĂšre asthmatique de Sarah, Davis [
], s’enrĂŽle pour combattre en Europe, Michael se sent contraint de retourner Ă  la guerre pour le protĂ©ger. Michael et David, comme de milliers d’autres Canadiens, vont participer Ă  la troisiĂšme bataille contre d’impossibles forces, qu’on appelle communĂ©ment ?Passchendaele”. C’est une histoire de passion, de courage et de dĂ©vouement, qui montre l’hĂ©roĂŻsme de tous ceux qui ont combattu Ă  la guerre, et de ceux qui les ont appuyĂ©s. »Musique et chansonsComme les autres artistes, les musiciens et compositeurs français s’engagent dans la guerre. Arnold Schonberg, le pĂšre du dodĂ©caphonisme, et Claude Debussy s’engagent par patriotisme, chacun dans un camp opposĂ©. Le compositeur Maurice Ravel, qui rĂȘve de participer Ă  la guerre, sera cependant rĂ©formĂ© Ă  cause de sa trop petite taille. Certains musiciens compositeurs joueront Ă  proximitĂ© des lignes pour soutenir le courage des soldats quatuor du gĂ©nĂ©ral Mangin. La chanson a Ă©galement jouĂ© un grand rĂŽle dans les tranchĂ©es patriotique, grivoise ou contestataire, elle permettait aux soldats de se donner du courage. Enfin, l’arrivĂ©e des soldats afro-amĂ©ricains sur le continent europĂ©en va contribuer Ă  la diffusion d’une nouvelle musique le jazz. Tout au long du XXe siĂšcle, la Grande Guerre continuera Ă  inspirer de grands noms de la chanson française. Claude Debussy, Les soirs illuminĂ©s par l’ardeur du charbon », 1917En fĂ©vrier 1917, Debussy compose cette courte piĂšce, aux accents de dĂ©sespoir et d’abandon, dont le titre est un vers de Charles Baudelaire. Gustav Holst, Les planĂštes, Mars, celui qui annonce la guerre, composĂ©e en 1914, créée en 1918ƒuvre symphonique dans laquelle les rythmes martelĂ©s et les dissonances exaltent l’élan et le courage des combattants. Cette marche guerriĂšre puissante et chaotique, parfois utilisĂ©e au cinĂ©ma, a influencĂ© les compositeurs de musiques de films notamment John Williams musique de Star Wars. Maurice Ravel, Concerto pour la main gauche, 1929-1931Ce concerto pour piano et orchestre en un seul mouvement a Ă©tĂ© composĂ© entre 1929 et 1931 et créé Ă  Vienne le 5 janvier 1932 par le pianiste autrichien Paul Wittgenstein, qui avait perdu son bras doit sur le front russe. Cette Ɠuvre, destinĂ©e Ă  n’ĂȘtre jouĂ©e que de la main gauche, nĂ©cessite une incroyable virtuositĂ©. La Chanson de Craonne, 1915Cette chanson contestataire fut censurĂ©e par le commandement militaire pour ses paroles subversives et antimilitaristes. Jacques Brel, La Colombe, 1959Cette chanson n’évoque pas la guerre de 14-18 en particulier, mais la guerre en gĂ©nĂ©ral. C’est une chanson pacifiste Ă©crite dans le contexte de la guerre d’AlgĂ©rie. Barbara, Le Verger en Lorraine, 1962 paroles de J. Poissonnier Maxime le Forestier, Les Lettres, 1975Cette chanson, Ă©crite Ă  partir de lettres retrouvĂ©es dans un grenier, Ă©voque la correspondance entre un mari mobilisĂ© et sa femme. Michel Sardou, Verdun, 1979 Notes bibliographie - sitographieBrandon Laura, L’art de guerre canadien » sur le site du MusĂ©e canadien de la Françoise, Dagen Philippe dir., Histoire de l’art. Époque contemporaine. XIXe-XXe siĂšcles, Flammarion, 1998 derniĂšre Ă©d. 2003.Milkovitch-Rioux Catherine , L’influence de la Grande Guerre sur la littĂ©rature fr
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SunTzu ne décrit pas les batailles grandioses et le fracas des épées, pas plus qu'il n'énumÚre des techniques vouées à l'obsolescence : L'Art de la guerre est un précieux traité de stratégie, un
Les citations les plus populaires sont
 Le fil Sun Tzu Dit va incessamment franchir la barre du milliĂšme abonnĂ©. Pour mĂ©moire, ce fil Twitter que nous animons depuis maintenant deux ans en parallĂšle de ce blog propose deux fois par jour une citation de Sun Tzu extraite de la traduction de Jean LĂ©vi de L’art de la guerre. Son homologue amĂ©ricain, Sun Tzu Daily, ouvert deux ans plus tĂŽt, revendique quant Ă  lui dix fois plus d’abonnĂ©s ! Le succĂšs est indubitablement au rendez-vous. Mais pourquoi les citations de Sun Tzu fascinent-elles autant ? Selon nous, pas tant par leur anciennetĂ© de grands personnages modernes sont citĂ©s au mĂȘme rang lorsque l’on veut appuyer un propos. Mais rĂ©ellement par leur pertinence. Nous avions l’annĂ©e derniĂšre cherchĂ© Ă  comprendre la raison de l’engouement pour ces citations. Nous estimions que celui-ci provenait essentiellement de la facilitĂ© de transposition des prĂ©ceptes de L’art de la guerre aux domaines autres que le conflit armĂ© ; un public bien plus large que la seule communautĂ© militaire Ă©tait donc concernĂ© par ces maximes. Nous avions Ă©galement relevĂ© le style lapidaire d’écriture de Sun Tzu, restituĂ© dans la traduction française de Jean LĂ©vi, qui se prĂȘtait parfaitement Ă  la contrainte des 140 caractĂšres imposĂ©e par Twitter. Rappelons que le traitĂ© de Sun Tzu ne fait que 40 pages, et qu’il nous a Ă©tĂ© possible d’en extraire plus de 300 citations de moins de 140 caractĂšres, toutes porteuses de sens. Il n’y a Ă  notre connaissance pas 300 citations de Clausewitz qui courent sur le Net. Les trois citations les plus retweetĂ©es, que l’on pourrait donc considĂ©rer comme les plus populaires[1], sont, par ordre La guerre a le mensonge pour fondement et le profit pour ressort. » Etre victorieux dans tous les combats n’est pas le fin du fin ; soumettre l’ennemi sans croiser le fer, voilĂ  le fin du fin. » Qui ne rĂ©flĂ©chit pas et mĂ©prise l’ennemi sera vaincu. » Et, pour information, les dix suivantes sont Une armĂ©e est victorieuse si elle cherche Ă  vaincre avant de combattre ; elle est vaincue si elle cherche Ă  combattre avant de vaincre. » La guerre repose sur le mensonge. » Qui ignore les objectifs stratĂ©giques des autres princes ne peut conclure d’alliance. Il faut combattre l’ennemi dans ses plans. » Ce qui appauvrit la nation, ce sont les approvisionnements sur de longues distances. » On n’entreprend pas une action qui ne rĂ©pond pas aux intĂ©rĂȘts du pays. » Quand le gĂ©nĂ©ral n’a ni la fermetĂ© ni la rigueur requises, que ses instructions manquent de clartĂ©, il y aura dĂ©sordre. » A la guerre, tout est affaire de rapiditĂ©. On profite de ce que l’autre n’est pas prĂȘt, on surgit Ă  l’improviste. » Si, en dĂ©pit de l’éclatement de l’incendie, l’ennemi reste calme, ne vous prĂ©cipitez pas Ă  l’assaut, mais patientez. » Poussez l’ennemi Ă  l’action pour dĂ©couvrir les principes de ses mouvements. »
ExtraitSi tu veux que la gloire et les succĂšs t'accompagnent, ne perds jamais de vue la doctrine, le commandement, la discipline, la prĂ©voyance. Car celui Lire la suite 3,00 € Neuf Poche 3,00 € Ebook 0,99 € Grand format 6,80 € Livre audio 9,90 € À paraĂźtre 15,00 € Voir tous les formats En stock en ligne LivrĂ© chez vous Ă  partir du 10 aoĂ»t
Ces meilleurs extraits de l’Art de la guerre de Sun Tzu font suite Ă  la critique qui a en Ă©tĂ© faite sur sur Marketing Professionnel. Acheter L’art de la guerre Consultez la librairie en ligne Marketing Professionnel tous les ouvrages de planning stratĂ©gique Ă  lire. Article 3 La stratĂ©gie offensive Ce chapitre est en rapport direct avec le marchĂ©. Pour conquĂ©rir un marchĂ© il est prĂ©fĂ©rable de s’implanter lĂ  oĂč son concurrent ne s’y trouve pas. Il vaut donc mieux Ă©viter les marchĂ©s saturĂ©s par la concurrence et la concurrence directe. Il s’agit donc de prendre des parts de marchĂ© au fur et Ă  mesure et ainsi de devenir challenger. Pour cela une entreprise doit en premier lieu analyser les opportunitĂ©s Ă  conquĂ©rir sur le marchĂ© et dĂ©celer les forces et faiblesses de son entreprise ainsi que du leader du marchĂ©, au lieu de s’y lancer prĂ©maturĂ©ment. Une fois que l’entreprise dispose d’une part de marchĂ© consistante, elle peut enfin se permettre d’attaquer celle de son concurrent principal. Nous pouvons donc en conclure que ce chapitre traite de l’analyse SWOT. Il est mauvais de combattre plus gros que soi sur le mĂȘme terrain ou avec des moyens que notre concurrent maĂźtrise mieux. Quelle faiblesse de mon concurrent mon approche marketing attaque-t-elle ? Quelles sont mes propres vulnĂ©rabilitĂ©s et comment vais-je Ă©viter qu’elles me nuisent sur le marchĂ© ? Article 5 Énergie C’est le mouvement impĂ©tueux des eaux rapides qui fait rouler les galets » Exemple pour un produit le marchĂ© est conquis / PĂ©nĂ©trĂ© par la marque, + il est facile de vendre ses/ son produits. FidĂ©lisation de la cibleDe plus, moins d’énergie seront par la suite nĂ©cessaire, car le produit sera bien lancĂ© et bien implantĂ©. C’est l’inertie du marchĂ©, et donc l’élan de notre est celui des pierres rondes dĂ©gringolant d’une montagne haute de plusieurs milliers de pieds. Pierres rondes = notre haute de plusieurs milliers de pieds = Importance de la communication pour lancer un produit sur un marchĂ©Et ceci donne notre Élan au produit et notre conquĂȘte imminente du marchĂ© par notre produit Article 7 ManƓuvre Si une entreprise dĂ©cide de s’implanter sur le mĂȘme marchĂ© qu’un concurrent direct, il s’agira de bouger vite, au bon moment. Si l’entreprise se fixe un objectif Ă  atteindre, elle peut se permettre de faire diversion en laissant son principal concurrent s’attaquer Ă  d’autres parts de marchĂ©s qualifiĂ©s d’opportunitĂ©s pour celui-ci. Pendant ce temps l’entreprise aura le temps de se prĂ©parer afin d’atteindre son objectif. On sait que le fait d’arriver les premiers dans un marchĂ© constitue souvent une avance quasi insurmontable vis-Ă -vis de la concurrence. Encore faut-il avoir d’autres atouts, notamment un bon produit. Donc Ă  nouveau il s’agit de bien s’y prĂ©parer et de connaĂźtre ses forces et faiblesses. Ce facteur de rapiditĂ© est essentiel Ă  la rĂ©ussite de notre entreprise, mais il ne s’agit pas de s’y implanter trop tĂŽt non plus. Une entreprise doit donc se poser certaines questions Quelle importance a la rapiditĂ© dans mon entreprise et comment mes concurrents l’utilisent-ils ? Quels moyens puis-je mettre en Ɠuvre pour maximiser la composante rapiditĂ© dans mon segment de marchĂ© ? Par ailleurs ce chapitre traite briĂšvement des alliances Ă  ne pas nĂ©gliger sur le marchĂ©. En effet les alliances ont notamment comme effet de limiter la capacitĂ© de dĂ©ploiement du concurrent. Acheter L’art de la guerre Article 8 Les neuf variables Sun Tzu dit Ordinairement l’emploi des armĂ©es relĂšve du commandant en chef, aprĂšs que le souverain l’a mandatĂ© pour mobiliser le peuple et assembler l’armĂ©e. Un bon gĂ©nĂ©ral ne doit jamais dire Quoi qu’il arrive, je ferai telle chose, j’irai lĂ , j’attaquerai l’ennemi, j’assiĂ©gerai telle place. La circonstance seule doit le dĂ©terminer ; il ne doit pas s’en tenir Ă  un systĂšme gĂ©nĂ©ral, ni Ă  une maniĂšre unique de gouverner. Chaque jour, chaque occasion, chaque circonstance demande une application particuliĂšre des mĂȘmes principes. Les principes sont bons en eux-mĂȘmes ; mais l’application qu’on en fait les rend souvent mauvais. » Si on devait appliquer cet axe stratĂ©gique dans le monde Ă©conomique d’aujourd’hui, on constate qu’il y a des similitudes avec toute approche Marketing d’une entreprise. Ainsi l’approche de Sun Tzu d’ Aller chercher quelque endroit spacieux et vaste oĂč vos troupes puissent s’étendre » ressemble Ă©trangement Ă  celle d’une gondole de supermarchĂ©. Plus de visibilitĂ© afin de noyer l’adversaire, plus on s’impose, plus l’adversaire n’est plus Ă  l’abri d’une attaque. Ainsi prenons l’exemple de Coca Cola, qui avec sa gamme bien fournit, impose son rouge distinctif dans le rayon des sodas. Article 10 De la configuration du terrain ConnaĂźtre son adversaire et se connaĂźtre soi mĂȘme permet de remporter la victoire sans aucun risque ; connaĂźtre le moment de l’attaque et les conditions du terrain, c’est s assurer une victoire absolue. » Ce qui peut ĂȘtre aujourd’hui interprĂ©tĂ© comme connaĂźtre son entreprise + connaĂźtre ses concurrents = veille concurrentielle. ConnaĂźtre le moment de l’attaque pour le moment adĂ©quate du lancement de produit Condition du terrain attente des consommateurs et connaissance de notre cible Victoire Absolue ConquĂȘte du marchĂ© et leadership Analyse Interne + Analyse du MarchĂ© externe Connais ton adversaire et connais toi toi-mĂȘme et tu pourras sans risque livrer 100 batailles » Cette tactique pourra ĂȘtre exercĂ©e indĂ©finiment Acheter L’art de la guerre Chapitre 11 – Des neuf sortes de terrains La conquĂȘte de nouveaux terrains est un Ă©lĂ©ment primordial pour Sunzi. Il faut connaĂźtre son adversaire, l’étendue du terrain que l’on veut gagner, sa topographie, nos forces et nos faiblesses sur ce terrain et surtout, il faut savoir motiver ses troupes car sans elles et sans leur combativitĂ© nous ne pourrons pas obtenir ce que nous convoitons. Ce livre sur la stratĂ©gie militaire est Ă©galement valable dans le monde de l’entreprise car on y emploi Ă©galement un vocabulaire guerrier. Gagner des parts de marchĂ© face Ă  ses concurrents, conquĂ©rir et dĂ©velopper de nouveaux marchĂ©s, mettre en place des stratĂ©gies marketing, etc. Si durant cette guerre que se mĂšnent les entreprises, le sang ne coule pas, nous avons cependant des camps qui s’opposent, des vainqueurs et des vaincus. Sun Tzu, dans ce chapitre, dĂ©crit neuf types de terrains – Le terrain de dispersion. C’est la place qu’occupe l’entreprise sur le marchĂ©, ses parts de marchĂ©. – Le terrain de fuite facile. Terrain sur lequel l’entreprise vient de pĂ©nĂ©trer et qui est peu occupĂ© par la concurrence. – Le terrain Ă  disputer. C’est un marchĂ© porteur sur lequel personne ne se trouve, il reprĂ©sente l’avenir vers lequel on doit se tourner. – Le terrain de communication. MarchĂ© sur lequel les besoins sont connus mais pas satisfaits. – Le terrain carrefour. Il peut reprĂ©senter un nouveau marchĂ© pour notre entreprise ou nos concurrents mais ne correspond pas Ă  ce que nous faisons. Il faut s’adapter aux besoins de ce marchĂ©. – Le terrain de retour difficile. C’est le marchĂ© qu’occupe la concurrence. – Le terrain difficile. MarchĂ© que l’on connaĂźt mal ou que l’on aurait du mal Ă  conquĂ©rir et qui se trouve occuper par une autre entreprise. – Le terrain encerclĂ©. Un certain nombre de concurrents se trouvent sur ce marchĂ© et il n’est pas nĂ©cessaire que notre entreprise s’y trouve Ă©galement. – Le terrain mortel. MarchĂ© sur lequel nous n’avons aucune chance de faire notre place. Il vaut mieux le laisser Ă  la de ces terrains peut reprĂ©senter un marchĂ© sur lequel un ou plusieurs concurrents sont prĂ©sents. Le terrain Ă  disputer serait, quant Ă  lui, un marchĂ© sans concurrent, un marchĂ© qu’il nous faut conquĂ©rir Ă  tout prix afin de dĂ©velopper et de fortifier notre dit qu’il ne faut pas se battre sur certains terrains car les chances de rĂ©ussites sont minces, c’est pour cela qu’avant de se lancer sur un nouveau marchĂ©, l’entreprise doit rĂ©aliser une Ă©tude afin de savoir si oui ou non le potentiel de ce marchĂ© est intĂ©ressant et si elle Ă  des chances de rĂ©ussite sur ce faut Ă©galement connaĂźtre le marchĂ© que l’on convoite et ses spĂ©cificitĂ©s afin de s’y adapter pour ne pas Ă©chouer dans sa volontĂ© de conquĂȘte. Il faut avoir une action localisĂ©e mĂȘme si nos intentions sont globales. Chapitre 12 De l’attaque par le feu Si le vainqueur d’une bataille ne s’attache pas Ă  consolider les rĂ©sultats de sa victoire dans les villes et territoires qu’il a conquis, cela est de mauvaise augure ». Cela peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© dans les cas suivants – Gain d’une compĂ©tition – Rachat d’un concurrent – Augmentation des parts de marchĂ© – Consolidation des parts de marchĂ© ou d’un nouveau secteur si c’est l’achat d’un nouveau concurrent, et donc mise en pratique immĂ©diate de l’équipe pour le nouveau produit gain d’une compĂ©tition. Et de mĂȘme pour l’augmentation des parts de marchĂ©, il faut donc agir immĂ©diatement et ne pas laisser les concurrents reprendre leurs esprits et tactiques. En conclusion, ce n’est pas parce qu’on est les leaders sur un marchĂ©, qu’il ne faut plus faire de communication, ou d’amĂ©lioration sur notre marque ou produit. Bonus ! Cet ouvrage connu et reconnu dans plusieurs domaines a fait l’objet de plusieurs dĂ©clinaisons tant dans le mĂȘme mĂ©dia que dans d’autres tels que le 7e art. En effet, une manhua un manga a pu voir le jour. Ces ouvrages Ă©ponymes ont pour objet d’illustrer les stratĂ©gies de Sun Tzu. La manhua Ă©volue autour de 3 personnages principaux – un souverain, Guang, avide de pouvoir -un penseur, Sun Tzu, qui possĂšde rĂ©ponse Ă  tout – et un guerrier, Wu Ziu, tiraillĂ© par un dĂ©sir de intĂ©grant le personnage de Sun Tzu comme hĂ©ro, l’approche se veut trĂšs concrĂšte. Cette adaptation est un pari risquĂ© qui impose une grande rigueur compte tenu de l’ouvrage qu’elle un tout autre domaine, tel le cinĂ©ma, le traitĂ© de l’Art de la Guerre de Sun Tzu a aussi Ă©tĂ© adaptĂ© avec un titre Ă©ponyme, le film de Christian Duguay, diffusĂ© dimanche soir sur TF1, dont le titre original est The Art Of War, fait constamment rĂ©fĂ©rence Ă  son maĂźtre. MalgrĂ© une mise en scĂšne souvent considĂ©rĂ©e comme trop amĂ©ricanisĂ©e, pleine de prĂ©jugĂ© et de dĂ©jĂ  vu ; Wesley Snipes qui en est l’acteur principal joue le rĂŽle de Neil Shaw qui est censĂ© ĂȘtre aussi intelligent que Sun Tzu lui-mĂȘme. Des idĂ©es Ă  retenir – Toute guerre est basĂ©e sur la tromperie. – Ainsi, quand on est en mesure d’attaquer, on doit sembler dans l’incapacitĂ© de la faire. – Quand nous utilisons nos forces, nous devons paraĂźtre inactif. – Quand nous sommes proches, nous devons faire croire Ă  l’ennemi qu’on est loin. – Quand on est loin, nous devons lui faire croire qu’on est prĂȘt. – Si l’ennemi prend son aise, ne lui laissez pas de rĂ©pit. – Si ces forces sont unifiĂ©es, sĂ©parez-les. – Sun Tzu a dit Dans l’art de la guerre pratique, la meilleure chose Ă  faire est de prendre le territoire de l’ennemi entier et intact. Fracasser et dĂ©truire n’est pas si bien. De mĂȘme, il est prĂ©fĂ©rable de capturer une armĂ©e entiĂšre plutĂŽt que de la dĂ©truire, de capturer un rĂ©giment un dĂ©tachement ou une compagnie entiĂšre plutĂŽt que de les dĂ©truire. – Ainsi, combattre et conquĂ©rir dans toutes vos batailles n’est pas l’excellence suprĂȘme; l’excellence suprĂȘme consiste Ă  briser la rĂ©sistance de l’ennemi sans combattre. – Ainsi, la plus grande forme de stratĂ©gie est de contrecarrer les plans de l’ennemi; la meilleure action suivante est d’empĂȘcher la jonction des ennemis. La prochaine est d’attaquer l’armĂ©e ennemie sur le terrain. Et la pire politique est d’assiĂ©ger des citĂ©es fortifiĂ©es. – L’attaque dĂ©pend du poids de notre armĂ©e par rapport Ă  celle de notre adversaire- si elle est 5 fois plus nombreuse que celle de l’adversaire, on peut attaquer- si elle l’est 2 fois ou Ă©gale notre armĂ©e doit avoir une attitude de dĂ©fense- si elle est infĂ©rieur on se doit de se replier Pour aller plus loin dans l’Art de la guerre
 Acheter L’art de la guerre – ConfĂ©rence sur l’apport des stratĂšges chinois Ă  la pensĂ©e marketing moderne. Quels sont les points Ă  prendre en compte avant l’action stratĂ©gique ? Le combat est-il une finalitĂ© ou l’expression d’un Ă©chec d’anticipation ? La prospective est-elle un facteur-clĂ© de succĂšs ? Les rĂ©ponses Ă  ces questions sont dans Sun Tzu et les auteurs qui l’ont suivi, de -500 Ă  -100 Av. J-C. – La critique bibliographique du TraitĂ© des cinq roues, de Miyamoto Musashi – Acheter le TraitĂ© des cinq roues Gorin-no-sho – Sur un sujet proche, les citations de stratĂšges et 1003 Citations de stratĂ©gie, marketing, communication disponibles en e-book. .
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